Auto-interview

Publié le par RoN

Une fois n’est pas coutume, à l’occasion du centième chapitre de Ghoul-Buster (voir page précédente), on va parler un peu de moi ^^ Et quelle meilleure manière de le faire que sous la forme d’une magnifique auto-interview ? Allons y gaiement.

 

Q : Salut Ronan, ça va ?

R : Mouais. Pour info, ça ne va jamais terrible avec moi. Mais ça fait plus d’un an que ça dure, alors je commence à être habitué. Etant données les circonstances, j’imagine qu’on peut dire que ça va plutôt bien.

Q : Espèce de sale emo. Aller, présente toi un peu.

R : Donc moi c’est Ronan, humain de 23 ans, titulaire d’un Master qui ne sert pas à grand-chose, actuellement en recherche d’emploi, célibataire endurci et geek de son état. Politiquement, je suis un sale gauchiste, communiste, anarchiste, anti-capitaliste, bref je suis du côté des gens intelligents (/troll). Mais ça, les lecteurs l’avaient sans doute déjà compris. A part ça, j’ai le physique d’un apollon, une intelligence qui ne peut même pas s’exprimer en chiffres, et mon humour est tel qu’une seule de mes blagues suffirait à soigner tous les dépressifs du monde. Sans oublier mon organe d’une taille gargantuesque, bien entendu ^^

Q : On y croit. Et tu aimes quoi dans la vie ?

R : Haha ! Pas grand-chose ^^ J’aime le sucre, l’oxygène, les jolies filles, la marijeanne et le tabac, les chats, les mangas et la culture japonaise, les jeux-vidéos, la science fiction et les sciences en général. Et je déteste tout un tas de trucs : le capitalisme, les politiciens, la publicité, les emballages, les flics et tous les abrutis qui choisissent d’obéir à des ordres sans réfléchir, les ordinateurs qui rament, les freeze en pleine partie, les brocolis, les…

Q : Bon ça va, tu vas pas nous faire toute la liste sinon on en a pour des heures. Parlons plutôt de ton roman. T’es content de ce que tu as réalisé jusque là ?

R : Ouais, plutôt. J’ai beaucoup de plaisir à écrire Ghoul-Buster. Ca faisait un bail que j’avais envie de me lancer dans une histoire de zombie, et pour l’instant je trouve que je m’en sors pas trop mal. Mon style s’est amélioré par rapport à mes deux premiers romans et je continue chaque jour à progresser.

Q : Parle-nous un peu de tes autres romans. Rien n’a jamais été publié, n’est-ce pas ?

R : Non, que dalle. Enfin, j’ai pas vraiment cherché à contacter des éditeurs. Je trouvais mon style encore trop imparfait, et les quelques personnes à les avoir lus se comptent sur les doigts d’une seule main.

Le premier s’appelle Will Card, et raconte les aventures d’un adolescent dans une sorte d’université de mercenaires. Je l’ai commencé quand j’avais quinze ans, et achevé à peu près quatre ans plus tard. Un sacré morceau, mais qui aurait besoin d’être complètement refondu pour pouvoir un jour être publié.

Le second, plus court, est titré La Pièce, ou encore « Le guerrier qui en vaut mille ». Ca raconte le duel entre deux soldats que tout oppose, et qui vont être obligés de changer radicalement pour venir à bout de leur adversaire. C’est une histoire assez dramatique, qui présente la particularité d’avoir deux versions différentes, qui s’achèvent de façon diamétralement opposées. Du moins c’est ce que je prévoyais, car pour l’instant une seule version est écrite. Faudrait que je m’y remette. Mais pour l’instant, je reste sur Ghoul-Buster. Si il y en que ça intéresse de lire mes précédents roman, je peux leur transmette.

Q : Pour ce qui est de Ghoul-Buster, on est encore loin de la fin ?

R : Oh oui. Enfin, d’ici peu de temps on va conclure le premier cycle, qui devrait s’achever sur l’arrivée de nos survivants dans la Chaîne Platte. Il y a déjà de quoi constituer un bon roman, et je pense que je vais essayer de contacter des éditeurs pour leur proposer le manuscrit.

Q : Cool. Alors, qu’est-ce qui va se passer après ?

R : Hey, je ne veux pas spoiler mes quelques lecteurs ! Sans en dire trop, la période de survie pure va plus ou moins s’arrêter, pour entrer dans une phase de reconstruction et de guerre contre les goules. Il est aussi possible qu’on suive les aventures d’autres groupes d’humains, voire la vie des goules elles-même. J’ai encore énormément d’idées, on aura pas le temps de s’ennuyer, croyez-moi ^^ On est encore bien loin de la conclusion finale. Je n’ai d’ailleurs toujours pas déterminé si celle-ci sera bonne ou mauvaise. Advienne que pourra.

Q : Comment tu procèdes pour écrire ?

R : J’utilise mes doigts, que je presse sur les touches de mon clavier. Plus sérieusement, chaque chapitre me prend deux-trois heures. En général, j’y réfléchis la veille avant de m’endormir (ce qui occasionne des insomnies particulièrement pénibles), et j’écris l’après-midi et/ou le soir. Avant de poster, je fais une bonne relecture du chapitre, corrigeant fautes, incohérences, modifiant certains trucs. Puis j’envoie.

Q : Et tu suis un plan, ou tu te laisses porter par les événements ?

R : J’ai un vague plan dans la tête, avec les événements principaux qui doivent arriver à nos héros. Et selon les idées qui me viennent en tête, je brode, je rajoute des trucs, j’en supprime d’autres, parfois je relâche la bride et je laisse un peu l’histoire suivre son cours. Mes personnages sont doués d’une certaine autonomie, et quelquefois il se passe des trucs que je n’avais pas du tout prévu ! A la fin de Will Card, par exemple, le héros se retrouve coincé sous terre, promis à une mort certaine. Je n’avais absolument pas planifié ça, et comme Will, j’ai bien cru que je ne réussirai pas à sortir de là ! Mais nous avons trouvé une solution ensemble et tout s’est bien fini ^^

Q : Tu parles de tes personnages comme s’ils existaient…

R : Mais c’est parfaitement le cas ! Ils existent, dans ce que je considère comme une dimension inférieure. L’imagination est un pouvoir quasi-divin, capable de créer des univers dans un plan de réalité subordonné au notre. L’écrivain est donc un dieu, tout comme le lecteur, qui donne vie à cet univers lorsqu’il l’imagine. J’avais écris un article (passionnant) sur ce sujet, intitulé « la théorie des dimensions inférieures ». Ca décrit l’imagination comme un espace vide et infini, dans lequel on peut faire apparaître ce que l’on veut. Ce qui s’appliquerait aussi à notre propre univers…

Q : Oula, ça commence à devenir trop philosophique, là. Comme dans Ghoul-Buster, parfois. Ca t’amuse, de nous infliger ta philosophie tordue et bidon ? Le libertinage, l’anarchisme, la drogue, on peut pas dire que tu sois un modèle de moralité.

R : Je prends ça comme un compliment ^^ En effet, j’aime bien intégrer mes petites réflexions sur la vie, la société et l’univers de temps en temps. Selon moi, le premier rôle d’un écrivain est de divertir ses lecteurs. Mais le second est de les instruire, de les faire réfléchir. J’espère que j’y parviens, ne serait-ce qu’un minimum.

Q : Parlons de tes lecteurs, justement. Y a pas beaucoup de commentaires, sur ce blog. Tu es sûr que tu as un public ?

R : D’après les statistiques d’over-blog, j’ai sept-huit lecteurs par jour. C’est clair que c’est pas énorme (et qu’ils sont peu loquaces, les timides ^^), mais même si je n’avais qu’un seul lecteur, ça suffirait à me motiver pour continuer. Je suis très heureux de voir que ce que j’écris intéresse des gens, même peu nombreux. Avoir réussi à ne pas les lasser, même après une centaine de chapitres, prouve que Ghoul-Buster à un minimum de qualités.

Q : Pourquoi publier ça sous forme de blog ?

R : Pourquoi pas ? Ca ne sert à rien d’écrire sans partager, et cette manière de publier présente de nombreux avantages. Déjà, la gratuité. Pour moi, la culture est un bien universel et ne peut donc pas être vendue, comme cela devrait être le cas pour l’air, l’eau, les médicaments et la nourriture (dans l’absolu, RIEN ne devrait être vendu, d’ailleurs). Bon, évidemment, si on me propose de la thune pour ce roman, je vais pas dire non étant donné que je suis fauché comme les blés. Mais la motivation première d’un écrivain ne doit en aucun cas être l’argent. La célébrité, à la limite. Personnellement, mes motivations sont assez égoïstes, je vais pas le cacher. Dépressif chronique, écrire m’apporte un certain soulagement. Et ça me permet de toucher au fantasme de l’immortalité. En laissant des traces écrites sur internet, on peut théoriquement se souvenir de moi pour une éternité. Ghoul-Buster est une partie de ma personnalité, qui vivra ainsi à jamais.

Q : Et le rythme journalier n’est pas trop dur à maintenir ?

R : Pas facile, c’est sûr, mais pour l’instant j’ai réussi à rester assez constant. C’est un travail quotidien, qui m’occupe plusieurs heures par jour. Je pense que cette manière de faire est assez inédite. Stephen King avait expérimenté un peu la même chose avec La ligne verte : un tome paraissait chaque mois pendant une demi-année. C’est assez stimulant, au final. On est obligé de développer des trésors d’inventivité, de trouver constamment de nouvelles idées pour réussir à captiver le lecteur chaque jour. Et ça me force à bosser, à ne pas passer de trop nombreuses heures à rien foutre ou à jouer aux jeux-vidéos.

Q : Y a plein de gens qui en seraient incapable. Nombreux sont ceux qui prétendent être dépourvus d’imagination. Comment tu fais pour avoir des idées ?

R : Hey, y a pas de secret. On ne peut pas chier sans rien bouffer. L’imagination a besoin d’être nourrie. Il faut donc se cultiver, et pour ça, les moyens sont nombreux. Personnellement, je tire mon inspiration des films, séries, jeux-vidéos, bouquins, je dévore tout ce que l’esprit des autres a à offrir, avec une préférence pour la SF, le fantastique et l’horreur. Bien-sûr, c’est pas le tout d’avoir quelque chose à raconter. Les meilleures idées tombent à l’eau si on n’a pas les capacités de les exprimer. Là encore, pas de secret : si vous voulez écrire, il faut lire, lire, lire encore pour apprendre des mots, pour se trouver un style. Et bosser un minimum à l’école, histoire d’avoir une certaine maîtrise de l’orthographe et de la syntaxe.

Q : Ca va de soi. A part ça, dans Ghoul-Buster il est beaucoup question de marijuana. La super-weed protège même de la contamination. Tu crois pas que c’est un mauvais exemple ? Tout le monde sait que la drogue c’est le mal.

R : Alors déjà, je ne considère pas le cannabis comme une drogue. C’est bien moins dangereux que l’alcool, et bien plus plaisant. N’écoutez pas la propagande du gouvernement, uniquement destinée à satisfaire les vieux cons. Philosophiquement et scientifiquement, il n’y a aucune raison de ne pas légaliser la marijeanne.

Le chanvre est une plante miraculeuse, aux propriétés infinies. Si la production est très limitée dans les pays occidentaux, c’est à cause des ces abrutis de catholiques et des enfoirés de capitalistes. Jusqu’au XVème siècle, cette plante était très utilisée, à des fins curatives, festives, et pour les nombreuses possibilités qu’elle offre. On peut quasiment tout faire avec le chanvre : cordes, vêtements, bouffe, papier, bois… Le problème, c’est que son coût de production est tellement inférieur aux autres plantes qu’il ruinerait le commerce du coton et des autres textiles.

Quant au cannabis récréatif, il a été interdit au quinzième parce qu’il était considéré comme diabolique, utilisé par les sorcières. Gloire à notre sage gouvernement, qui reste attaché à des préjugés aussi archaïques que crétins.

Q : Oula, ça te tient à cœur, visiblement. Je crois qu’on va avoir fait le tour, et puis on ne va pas emmerder les gens avec ta vie plus longtemps. Quelque chose à rajouter ?

R : Eh bien, je tiens à remercier encore mes lecteurs de s’intéresser à cette histoire. J’espère avoir réussi à vous divertir, et continuer ainsi. N’hésitez pas à balancer compliments, critiques, insultes, chèques ou photos de vous en petite tenue, ça me motivera encore plus.

A part ça, en 2012 c’est la fin du monde, alors espérons que ça consistera en une bonne épidémie zombie. Croisons les doigts pour que d’ici là, un scientifique fou – que dis-je, un scientifique parfaitement sensé – ait mis au point la super-weed, et n’oubliez pas de garder votre katana graissé et bien affûté. Bonne lecture, et faites tourner !

 

En bonus : une magnifique photo de votre serviteur :

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Voilà voilà, c’était la petite auto-interview de votre auteur préféré ^^ Si vous avez d’autres questions, personnelles ou non, ou des remarques à faire, n’hésitez pas à poster ! J’en profite pour signaler qu’un groupe facebook a été créé, rejoignez-le si ça vous dit. En attendant, on se retrouve demain, comme toujours avec un nouveau chapitre !

Publié dans Commentage

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T
<br /> Bien pensé ce ptit interview!<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Ton roman est tout simplement dément! J'adore. J'ai commencé à le lire il y a à peu près deux, trois semaines, et je l'ai dévoré en une soirée (ou plutôt<br /> nuit blanche ^^). J'ai ensuite été obligé d'attendre la suite jours après jours (et cela va continuer pas mal de temps, j'espère ;)). Bref, c'est ma petite dose journalière de lecture zombie. Tu<br /> l'auras compris, j'aime énormément le fond de ton roman. Quant à la forme, et bien je n'ai rien à lui reprocher. Simple, fluide, et donc très agréable à lire. Pour développer un peu sur le fond de<br /> ton roman, je dirais que j'adore le côté scientifique de la contamination (ça ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, ce qui est le cas de pas mal d'oeuvres concernant les zombies), et aussi<br /> l'évolution de tes personnages (même s'ils sont dans la merde jusqu'au cou, j'ai limite envie d'être à leur place. Ils n'ont pas besoin de penser métro, boulot, dodo. Ils doivent juste survivre et<br /> profiter un maximum de leurs instants de répit.). Petite réflexion à part : tu m'as même donné envie de goûter à la Marie-jeanne (c'est pô bien! ^^).<br /> Voilà, sur ce, je te souhaite une bonne année (si je ne poste pas de commentaire avant) et un ÉNORME "bon courage" pour la suite de ton roman!<br /> <br /> P.S. : tu comprendras que je n'ai pas mis que tu es sexy sur la photo étant donné que je suis un mec qui n'est pas particulièrement attiré par les mecs lol. Par contre, j'aime bien le katana ainsi<br /> que le poster en fond ^^<br /> <br /> Vaalà!<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Eh bien, que d'éloges ! Cela me fait grand plaisir, je te remercie ! Je suis très content que ce roman te plaise, j'espère que la suite sera à la hauteur des attentes !<br /> N'hésite pas à me faire un peu de pub si tu connais des gens qui aiment les histoires de zombies et qui n'ont pas peur de se faire saigner les yeux en passant des heures à lire sur un écran ^^<br /> <br /> <br />
T
<br /> Une question : serais-tu prêt à faire des concessions sur ton roman pour qu'il soit publié ou alors "c'est tout ce que tu as écrit dans changer une seule ligne ou rien" ?<br /> <br /> PS : j'adore ta photo tu es trop sex ;)<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Sur la forme, je serais bien entendu prêt à modifier des trucs si cela était exigé par un éditeur. C'est inévitable quand on veut etre publié. Sur le fond en revanche, c'est à dire sur ce qui est<br /> raconté, je serais plus réticent. Enfin faut voir, je suis quand même un débutant, alors je prendrais tout de même en compte les conseils des professionnels.<br /> <br /> <br />